LA RESILIENCE : trouver la force en soi

Sep 12, 2024Divers

« Devenir un adulte qui s’ouvre à son cœur d’enfant

est la véritable marque de la maturité »

« Le cœur d’enfant est le vrai Soi, l’essence de l’être,

au-delà de toute influence extérieure »

Qu’est ce que la résilience ? Etre apte à se reconstruire après un traumatisme, capable de s’adapter aux épreuves de la vie…

Bénéficier de l’attention d’une personne aimante durant notre enfance est un souvenir ancré en nous qui nous rend capable d’affronter le monde extérieur et de demander de l’aide pour s’en sortir.

Pour Boris CYRULNIK, c’est une sorte de ressort invisible, de pulsion de vie, de capacité à rebondir, c’est « l’art de naviguer dans les torrents », c’est être capable de changer de regard sur les malheurs vécus.

Derrière chaque personne résiliente, il y en a une autre, qui a su tendre la main au bon moment.

La résilience ne peut être penser que comme un chemin ou une  immense tapisserie dont les fils se tissent jour après jour.

Le blessé de l’âme résilient se met à vivre, à penser, à aimer et se libère progressivement même si il restera toujours des traces de la blessure dans le corps, l’esprit, le cerveau.

Il existe de multiples facteurs de résilience qui peuvent nous soutenir en cas d’épreuve : le recours à l’optimisme réaliste qui privilégie l’information positive tout en tenant compte du danger ; la flexibilité cognitive qui permet de s’adapter au changement, la capacité à utiliser sa peur comme un moteur et non comme un facteur d’inhibitions ; ou le fait d’avoir des valeurs morales éthiques et altruistes élevées.

Pour pouvoir repartir, rebondir après un traumatisme, le blessé d’âme a besoin de deux éléments essentiels : sa force vitale ou tuteur de résilience – point d’accroche sur lequel il sera possible de s’appuyer pour reprendre vie, tout comme une plante pour pousser.

Mais aussi l’importance des souvenirs et surtout du récit que chacun s’en fait. L’importance de verbaliser son histoire pour développer un regard différent et s’en dégager.

LES 8 CLEFS POUR CONSTRUIRE SA RESILIENCE

SE PREPARER  : faire l’inventaire de tout ce qui nous réconforte,apaise, régénère, remotive lorsque nous n’allons pas bien.

Ces ressources seront faciles d’accès au moment où nous en aurons besoin si elles ont été réfléchies et sélectionnées avec l’esprit clair et apaisé.

IDENTIFIER L’EPREUVE ET L’ACCEPTER : : décrire les faits ou les écrire comme si l’on faisait un compte rendu de la situation mais une fois la mesure prise de l’évènement, reste à l’accepter et l’accepter n’est pas se résigner.

Il est important de garder à l’esprit que ce moment que vous avez vécu ou que vous vivez n’est qu’un chapitre difficile du livre de votre vie mais il n’est pas tout le livre. Cette distinction permet de ne pas être happé(e) tout entier(e) dans l’épreuve.

REGULER SES EMOTIONS  : une épreuve entraine une tempête émotionnelle ; lutter contre elle est contre-productif. Mieux vaut accueillir en conscience et en nommant les émotions qui jaillissent  avant de se recentrer grâce à des techniques psycho-corporelles telles que  le yoga, la méditation pleine présence ou autres.

Le bon calme ne peut advenir qu’après une régulation séquencée des émotions : accueil ; identification ; acceptation ; apaisement.

CHANGER DE REGARD : une épreuve ne possède jamais une facette unique. Ce sont les émotions négatives extrèmes, nos peurs, nos croyances qui nous la font considérer à travers un seul prisme, forcément réducteur.

Interroger l’épreuve pour voir ce qu’elle a à nous apprendre sur nous, sur les autres, sur la vie.

SE FAIRE AIDER ET AIDER  : demander conseils et aide est indispensable à la construction d’une résilience durable. Aider est aussi un puissant facteur de résilience. Apporter du soutien à quelqu’un qui ne va pas bien permet de mobiliser ses propres forces, de se décentrer momentanément de son problème et de dissiper le sentiment d’être seul face à la souffrance.

Pour les épreuves de vie insupportables, se faire accompagner par un professionnel est indispensable pour ne pas sombrer.

TRAVAILLER, S’OOCUPER  : faire tourner en boucle les pensées focalisées sur le problème est quasiment un réflexe. Pour alléger son fardeau émotionnel et mental, rien de tel que de s’occuper les mains et la tête.

BIEN CHOISIR SON ENTOURAGE : les épreuves attirent les personnalités négatives comme des aimants. Préférez ceux qui sont eux mêmes résilients, à l’écoute, bienveillants, soutenants, empathiques avec vous.

SE FAIRE CONFIANCE  : se dire que l’on est vivant,  debout après avoir reçu l’impact d’une épreuve de vie est en soi une victoire, à célébrer. Cette attitude augmente l’estime de soi et est plus profitable que celle qui consiste à lutter de toutes ses forces contre l’adversité, à la manière d’un taureau qui charge.

Prenez donc le temps de vous féliciter et de vous encourager. Une conscience de soi affûtée est également un facteur de résilience. Mettez vous à l’écoute de vous même et des messages que vous envoient votre corps et votre esprit. Cela vous permettra de répondre à vos besoins de manière juste.

Les arbres aussi trouvent la résilience après un incendie de forêt par exemple d’où la construction de son arbre de vie…. que nous pouvons sans cesse transformer.